Les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie ont considérablement souffert des effets de la pandémie. Avec la vaccination et le relâchement progressif des mesures sanitaires, on ose espérer un avenir plus lumineux pour ces secteurs en 2022.
Mais bien que l’on reprenne, petit à petit, une vie plus normale, les défis auxquels sont confrontés les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie sont nombreux. Si certains existaient déjà et se sont amplifiés avec la crise, d’autres se sont ajoutés. Et de nouvelles tendances émergent, façonnées par notre nouvelle vie d’après pandémie.
La pénurie de la main-d’œuvre demeure un enjeu criant. La pandémie a érodé les effectifs et a mis en évidence la faible attractivité du secteur de l’hôtellerie. Cette situation rend le recrutement, de même que la rétention d’employés, difficiles. Voilà l’occasion pour le secteur de l’hôtellerie de redéfinir les conditions de travail des salariés et de considérer la main-d’œuvre comme un véritable actif. En 2022, l’industrie hôtelière doit pouvoir compter sur un fort capital humain qui l’aidera à rebondir. Mais devant cette pénurie de main-d’œuvre, accroître les salaires n’est cependant pas toujours la seule solution envisageable pour les établissements qui doivent refaire leur trésorerie. Le défi est complexe.
Ainsi, beaucoup d’établissements ont subi des pertes élevées depuis le début de la crise. Le défi de la demande est bien présent afin d’assurer un retour au point d’équilibre entre les revenus et les dépenses. Les clients internationaux seront-ils au rendez-vous? Comment se portera le tourisme local? Les Québécois ont renoué depuis 20 mois avec les régions de la province, il faut souhaiter que cette affection pour le Québec persiste, peu importe les saisons.
Les rapports au temps et à la gestion des priorités se sont transformés avec la pandémie. Cela va façonner les nouvelles tendances en matière de voyage. Les attentes, les besoins de même que les motifs des voyageurs ne sont plus les mêmes, d’où l’importance de comprendre leur nouvel état d’esprit. Les voyageurs recherchent des expériences authentiques et ils ont besoin, plus que jamais, de s’évader mentalement. Beaucoup de personne ont repris contact avec la nature dans les derniers mois. Mais ils veulent le faire dans le respect de celle-ci, étant davantage au fait des meilleures pratiques existantes. Ainsi, tant le secteur du tourisme que celui de l’hôtellerie doivent s’engager et contribuer au développement durable. Dans cette perspective, le défi d’adaptabilité des établissements se pose. L’ouverture au changement, à l’innovation et à la créativité est nécessaire afin d’enrichir l’expérience client. L’offre doit être modulable et flexible. Pourquoi ne pas diversifier l’activité au-delà de l’hébergement et courtiser davantage la clientèle locale, surtout en milieu urbain afin de s’assurer une plus grande constance dans l’achalandage, par exemple? Il y a lieu de réfléchir aux différentes pistes qu’un établissement peut envisager pour s’adapter aux nouvelles priorités de la clientèle.